Monsieur le Premier Ministre,
Je participe à votre désarroi devant vos difficultés depuis trois semaines à trouver dans vos très proches les compétences nécessaires au poste de ministre du Logement.
Je ne peux pas, par solidarité, vous laisser dans cette impasse et, avec vous, l’ensemble des professionnels de l’immobilier. C’est pourquoi je suis candidat pour ce poste : « Nommez-moi ministre du Logement ».
Je le confesse, connaitre le sujet me parait être une difficulté, il me faudra dire la vérité, sur les raisons cachées qui ruinent le secteur, et mettre en œuvre les mesures évidentes que jusque-là, comme pour l’agriculture, ceux qui nous gouvernent et vous-même, à « cœur défendant », n’avez pas appliquées.
Tout d’abord, je vous préviens qu’à l’inverse de la tendance actuelle, je place, comme vous, l’immobilier « au-dessus de tous » ce qui, concernant un toit, me semble une précision essentielle, plutôt que là où l’on s’évertue par « inadvertance » et avec bonne conscience, à le pousser : « en dessous de tout » !
Face aux évidences, je combattrai au cœur de la crise avec vous, debout et déterminé sur le tas de sable d’un chantier face aux dogmes « énarchiques » ou idéologiques, mais tous « européistes ». Dogmes prétendument incontournables qui se donnent le droit de vie ou de mort sur les activités pour satisfaire les desseins des uns ou pallier les inconséquences des autres et que l’on retrouve dans l’immobilier, dans l’agriculture comme partout ailleurs.
Le logement, faut-il s’en convaincre, c’est d’abord un endroit couvert où vivent les gens et non pas seulement un régulateur économique, sociétal ou écologique dont le curseur servirait les desseins politiques, mais cela, vous l’admettrez j’espère, avant que l’exaspération porte là aussi aux blocages…
Une inflation globale autour de 4 %, quand les produits alimentaires sont à 15 % et l’immobilier en déflation, ne laisse pas entrevoir l’implication réelle de chaque secteur, même si l’on s’évertue à préparer les esprits avec une communication délétère. Le but étant de punir sans discernement et sans avoir à s’expliquer, tous les acteurs économiques et jamais les responsables.
C’est ainsi que les prix du haricot et du yaourt trouvent très peu de causes dans les prix du sable et du ciment. Les taux directeurs qui impactent la construction et l’immobilier en général n’ont aucune conséquence sur les prix des produits alimentaires et inversement. Provoquer en imposant des taux et des conditions de prêts dissuasifs, la plus grande crise du logement depuis 50 ans n’a pas de sens, les causes sont… puisqu’elles existent, hors frontière et dans les visées politiciennes et électorales, c’est là qu’il faut chercher.
Quant à la mixité à marche forcée avec laquelle on prétend contredire l’adage de « qui se ressemble s’assemble » c’est le facteur majeur de la hausse du prix de la construction de logements dans ce qui reste du secteur privé et cette obstination inflationniste dont on tait les causes, n’a rien à voir non plus avec le prix des haricots touchés par d’autres obstinations encore moins compréhensives.
Dès mon installation je prendrai, si vous le permettez, les mesures suivantes :
Je vous remercie, Monsieur le Premier Ministre pour votre soutien futur à l’immobilier.