La Banque de France veut réformer les crédits immobiliers

La Banque de France veut réformer les crédits immobiliers

Par Groupe Logisneuf, le 03/02/2014 11:24
La Banque de France annonce le retour de la titrisation des crédits immobiliers. Quelles seront les conséquences sur les taux d'intérêt et les conditions d'octroi de nos prêts ?

Alors que le niveau des taux reste très avantageux, la Banque de France engage les établissements bancaires à développer la titrisation des crédits immobiliers. Quelles seront les conséquences pour les ménages emprunteurs ?

Des taux immobiliers toujours attractifs malgré une légère hausse

En ce début d’année 2014, les crédits immobiliers continuent à afficher des niveaux très bas. Après une courte période de hausse de juillet à octobre 2013, ils ont retrouvé une certaine stabilité.

Au 4e trimestre 2013, le taux moyen s’élevait à 3,08 %. Un chiffre qu’il convient de relativiser en fonction de la durée pratiquée, de l’apport personnel de l’emprunteur et de sa capacité de remboursement. Cette situation permet aux professionnels de prédire une remontée des taux "limitée et progressive".

La titrisation est-elle une menace ?

La titrisation du crédit immobilier va-t-elle faire monter les taux ?

Ces prévisions ne valent que si les banques conservent les mêmes conditions de crédit. Or le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, a annoncé jeudi 16 janvier son souhait de relancer le marché de la titrisation.

Cette technique consiste pour les banques à céder une partie de la dette des particuliers à des investisseurs sous forme de titres. De telles pratiques ont souvent mauvaise presse, car assimilées aux subprimes, à l’origine de la crise financière américaine de 2008. Afin d’éviter tout dérapage, seule une titrisation partielle et sécurisée est envisagée : les titres émis représenteraient 20 à 25 % des crédits immobiliers résidentiels accordés.

Cette titrisation permettra aux banques de se procurer de nouvelles ressources et d’accroître leur solidité financière.

Les emprunteurs seront-ils pénalisés ?

Toutefois, le niveau actuel des taux ne rendrait pas les titres attractifs. Afin de dégager un rendement suffisant, les établissements bancaires seraient donc amenés à restaurer leurs marges, ce qui se traduirait par un relèvement des taux d’intérêt.

Rien n’indique une augmentation importante du coût du crédit dans les prochains mois. En effet, les taux dépendent de plusieurs facteurs qui peuvent temporiser la hausse attendue. Après tout, les banques ont tout intérêt à maîtriser cette remontée des taux afin de ne pas casser la mécanique de reprise. On peut même espérer un assouplissement des critères d’obtention des prêts immobiliers.

Car, bonne nouvelle : au vu de la progression du nombre de prêts accordés, on peut supposer un réel redémarrage du marché des crédits immobiliers.


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